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Agir pour la jeunesse au Kurdistan irakien

16.01.2017


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Le Kurdistan s’étend sur quatre pays : la Turquie, la Syrie, l’Irak et l’Iran. Le Kurdistan irakien est peuplé d’environ 6 millions d’habitants. Il existe un gouvernement régional autonome ; Erbil est la capitale de la Région Autonome du Kurdistan.

 

Danielle Mitterrand a beaucoup soutenu le peuple kurde, dès 1988-1989 et l’Anfal. Elle a grandement contribué à mobiliser la communauté internationale et à lui ouvrir les yeux sur les violations des droits de l’homme au Kurdistan. Elle est surnommée « la mère des kurdes ». Elle a engagé sa fondation en 2009 auprès du gouvernement Kurde à agir pour sa jeunesse.

 

Aujourd’hui, le Kurdistan irakien accueille plus de 2 millions de réfugiés et de déplacés, dont environ 500.000 enfants qui fuient les conflits. Beaucoup vivent dans des camps. Le camp de Bardarash par exemple accueille 12000 personnes dont 5000 enfants. Il comporte deux écoles et un hôpital.

Camp Bardarash, Kurdistan irakien

Dans ces camps de réfugiés et de déplacés, beaucoup d’adultes, pourtant qualifiés et motivés se retrouvent sans activité. Frustration, perte d’estime de soi, les conditions de vie les incitent au repli et leur causent des souffrances psychiques importantes. Les enfants bénéficient, au mieux, de 3 heures d’école par jour. L’isolement et l’inactivité s’ajoutent aux traumatismes de la guerre, et les besoins psychologiques et sociaux sont conséquents.

Il est nécessaire d’endiguer les traumatismes pour espérer un retour à une vie équilibrée : après l’urgence des besoins de première nécessité, retrouver des activités constructives est la seule voie de résilience. C’est pourquoi France Libertés, en partenariat avec la Fédération d’éducation populaire Léo Lagrange, lance un programme d’actions dans des camps : des formations d’animateurs pour les adultes et des activités pédagogiques pour les enfants.

 

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Trois sessions de formation d’animateurs seront organisées dans trois camps de réfugiés et de déplacés chaque année : les participants, sélectionnés en tenant compte d’une bonne mixité en genre et en origine, suivront une formation générale, un séminaire et une évaluation. Les animateurs seront rémunérés et  mettront en œuvre les activités d’éducation populaires auprès des enfants dans les camps et ce pendant une période de 11 mois. A la fin de leur cycle, ils recevront un certificat validé par le gouvernement régional du Kurdistan.

xenia-kurdistan.jpgLes activités auxquelles participeront les enfants seront par exemple des activités d’expression telles que du théâtre, du dessin, du slam, de la peinture ou de la danse, et des activités périscolaires (anglais, apprentissage de la lecture, etc.). Ils travailleront aussi à des projets collectifs. Les méthodes pédagogiques utilisées sont innovantes et permettent à l’enfant d’être actif dans l’acquisition de connaissances et de compétences. Les activités nécessitent des moyens modestes et s’inspirent des jeux et traditions locales.

En parallèle de la formation d’animateurs, un parcours de formation de formateurs kurdes sera mis en place : trois sessions sur deux ans, avec des cours théoriques et des stages de terrain. Cette formation sera également sanctionnée par un diplôme. Ces personnes seront expérimentées dans l’animation jeunesse, et pourront ensuite former largement les animateurs du Kurdistan.

Ce programme est bâti en accord avec les politiques nationales du gouvernement kurde. Il favorisera la mise en place d’une politique de jeunesse ambitieuse au Kurdistan. Il contribue à la structuration sociale de ces camps par la formation, la motivation et la participation des réfugiés eux-mêmes.

Le programme en chiffres
un programme de 3 ans
dans 9 camps
pour former 60 animateurs dont 36 provenant des camps et salariés
et 12 formateurs
et permettre à 5600 enfants de bénéficier d’activités

 

Vous pouvez, dès maintenant, faire un don pour lutter contre les causes et les conséquences des déstructurations psychosociales et mettre en place plus de moyens pour permettre de construire la résilience nécessaire et envisager le retour à une vie apaisée. Ensemble, nous pouvons contribuer à bâtir une paix durable au Kurdistan irakien.

 

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Le présent programme est cofinancé par l’Agence Française de Développement