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Des droits bafoués en France et une action pleine d’espoir au Kurdistan

30.09.2016

En France, lutter contre les coupures d’eau et les réductions de débit d’eau devient éreintant. Après 13 victoires devant les tribunaux, dont la toute dernière le 12 septembre 2016 devant la Cour d’Appel de Limoges, nous savons que ces pratiques sont interdites par la loi.

Malheureusement, les multinationales de l’eau et les élus de certaines collectivités s’arcboutent à faire perdurer ces pratiques violentes et inhumaines pour de mauvaises raisons économiques. Je n’en peux plus de devoir expliquer à des soi-disant acteurs du service public de l’eau que l’équilibre économique n’est pas l’alpha et l’oméga du droit à l’eau en France. Au contraire, dans cette période de crise économique, nous avons plus que jamais besoin d’avoir une approche résolument sociale, et tant pis si certaines personnes de mauvaise foi en profitent. Nous avons une obligation sociétale à protéger les plus démunis et les juges n’ont de cesse de nous rappeler que nous avons raison.

Que faut-il faire pour que la loi soit appliquée en France ?

Nous allons continuer notre action avec attention pour ceux qui nous appellent à l’aide avec l’espoir qu’à un moment ou à un autre, les élus et les entreprises comprennent le sens de l’intérêt général d’un service public aussi essentiel que celui de l’eau : permettre à chacun de vivre dignement chez lui quelles que soient ses difficultés.

Dans le cadre de nos actions à l’international, la Fondation aime franchir la Méditerranée pour retrouver une terre chère à Danielle Mitterrand : le Kurdistan.

C’est avec enthousiasme que la Fondation a lancé courant septembre son nouveau projet de formation d’animateurs aux activités pédagogiques non formelles dans les camps de réfugiés au Kurdistan Irakien.

Ce projet vise à former une trentaine de formateurs sur trois ans grâce à l’appui de l’Agence Francaise de Développement et permettre ainsi la mise en œuvre d’actions à destination des enfants. L’ambition est d’aider plus de 5000 enfants à se sortir du cauchemar de la guerre par le biais d’activités qui puissent leur redonner le goût de vivre et de s’ouvrir aux autres.

C’est un vrai challenge que de lancer ce projet en partenariat avec la Fédération Léo Lagrange car si nous atteignons l’ensemble de nos objectifs nous auront démontré l’importance des activités pédagogiques non formelles dans les camps de réfugiés et nous pourrons envisager de reproduire ce type d’action ailleurs sur la planète.
Dans cette période de guerre, les enfants réfugiés ont plus que jamais besoin de nous. Alors que nous fêtons notre trentième anniversaire, la Fondation France Libertés est fière d’apporter sa pierre à cette urgence.