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Forum de l’eau 2012

02.07.2009

La ville de Marseille vient d’être choisie pour recevoir le 6ème « Forum de l’eau » en 2012. Il ferait suite au 5ème Forum Mondial de l’Eau qui s’est tenu à Istanbul en mars 2009 et qui a donné lieu à un large mouvement d’opposition de tous ceux qui refusent la « marchandisation » de l’eau.
A l’origine de ces « faux forums mondiaux » se trouve une organisation mise en place par les lobbies français de l’eau : Le Conseil Mondial de l’Eau.
Le « Conseil Mondial de l’Eau » basé à Marseille est, comme l’OMC, une organisation privée au service d’intérêts privés.

Son actuel président est Loïc Fauchon, PDG du « Groupe des Eaux de Marseille « . Ce groupe marseillais, principal initiateur du Conseil Mondial de l’Eau, est constitué, à parts égales, par Veolia Eau et Suez-Lyonnaise des Eaux.

Le « Conseil mondial de l’Eau » est donc une structure idéale pour permettre aux deux multinationales françaises de se lancer conjointement à la conquête du monde et en particulier pour s’imposer dans les pays où l’accès à l’eau et à l’assainissement font défaut.
Les organisations militant pour le droit universel à l’eau et contre sa marchandisation, demandent la fin de ces « faux forums » et demandent à l’Organisation des Nations Unies et à ses gouvernements membres, de mettre en place une Organisation Mondiale de l’Eau, indépendante des lobbies de l’eau et qui rende des comptes à la communauté internationale.
5 objectifs :

• Faire reconnaître l’eau comme bien commun patrimoine de l’humanité ;

• Faire reconnaître le droit d’accès à l’eau pour tous avec un minimum vital gratuit de 40 litres d’eau potable par jour et par habitant;

• Le financement doit être collectif et solidaire : que l’Aide Publique au Développement versée soit égale à 0.7% du PIB, que la taxe Tobin et une taxe sur les eaux minérales soient instaurées, que 1% des budgets militaires soit consacré à la construction d’infrastructures alternatives d’eau dans les pays en développement.

• La propriété, la distribution et la gestion doivent rester dans le domaine publique puisque l’eau n’est pas une marchandise (la notion d’usager doit remplacer la notion de client), malgré les dangers que l’AGCS fait porter sur les biens publics mondiaux (énergie, environnement, santé, éducation, transports…),

• La création d’un service public mondial de l’eau démocratique, transparent et décentralisé qui serait organisé autour d’une Assemblée Mondiale des Citoyens de l’Eau composé des représentants des collectivités territoriales et des usagers citoyens . Ce service public mondial qui partirait du local jusqu’à l’international permettrait de régler les tensions, les conflits dont les questions des fleuves transfrontaliers et des barrages.
La répartition inéquitable des ressources en eau et la consommation disparate(un palestinien et un africain consomment 20 litres d’eau par jour en moyenne, un israélien 180 litres, un européen 250 litres, un étasunien 700 litres et un californien 4500 litres) nous font penser que le secteur privé, avide de faire des profits pour leurs actionnaires, ne peut pas servir l’intérêt général et qu’il faut impérativement l’intervention des citoyens et de leurs représentants pour qu’à cette question si politique soit trouvée des solutions indépendamment des conditions aujourd’hui imposées par la Banque Mondiale et le FMI :

• financières pour construire des infrastructures,

• techniques, adaptées à la géographie, aux usages et coutumes, aux revenus des populations,

• écologiques, en respectant l’écosystème et l’avenir des populations,