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Le monde change, mais où va-t-il ?

27.08.2014

Une rentrée est toujours un moment particulier de relance de la mécanique. Pour France Libertés, c’est  l’espoir de voir de nouveaux projets prendre corps, de sentir un élan qui puisse nous porter vers plus d’humanisme, vers une ambition du mieux vivre ensemble.

Pourtant, cette rentrée semble assommée par le raz de marée qui déferle régulièrement sur notre pays depuis de longs mois avec sa croissance en berne, son chômage au plus haut, des millions de Français dans la galère et la solution du « tout libéral » dont on nous dit qu’elle est la seule voie de recours.

Pourtant, si l’on est curieux, il est possible d’entendre d’autres signaux et notamment un appel quasi-unanime des économistes, dont des prix Nobel d’économie, qui prônent la mise en œuvre d’un autre projet de société, d’un autre modèle économique mais ne sont pas entendus par les politiques prisonniers de leurs croyances et des lobbies qui les renforcent.

Pour la Fondation Danielle Mitterrand qui œuvre pour le bien commun et notamment pour l’accès à l’eau pour tous, la période est difficile car il semblerait que nous ne nous préoccupions du bien commun uniquement quand tout va bien. En cas de crise, la seule règle en vigueur est le chacun pour soi.

La cacophonie est telle que même les multinationales de l’eau ne respectent plus la loi et continuent à couper l’eau aux plus démunis d’entre nous, sans même prendre le temps de frapper à leur porte pour essayer de trouver des solutions, et ce alors que la loi l’interdit.

Devons-nous nous résoudre à laisser faire ?
Comment pouvons-nous agir pour faire entendre notre voix et notre message ?

Peut-être devons-nous attendre le prochain krach boursier ou la prochaine crise politique, mais une chose est certaine, il semble bien que collectivement nous fassions fausse route en ne faisant rien. C’est un peu comme si toutes les citoyennes et citoyens se rendaient compte de la situation sans trouver la force de l’exprimer clairement, sans réussir à passer le message à ceux qui nous gouvernent.

Peut-être devrions nous sans attendre demander une nouvelle constitution, afin d’imaginer ensemble, tous ensemble, le cadre institutionnel que nous souhaitons pour porter notre société vers demain. Nous pourrions alors poser des enjeux différents de la croissance et du toujours plus avec notamment ceux du changement climatique, d’une énergie propre et renouvelable, d’une société du mieux vivre sobrement comme base de notre projet commun.

L’avenir de notre pays s’annonce difficile, la situation des plus précaires est déjà insupportable, mais nous avons toujours eu de la ressource et des idées, nos ancêtres ont même inventé le concept de révolution.

Peut-être est-ce le moment d’imaginer une révolution citoyenne et passer le message à nos banquiers qu’un autre monde est possible et que la spéculation à outrance n’en fait pas partie. Pour cela, il faudra réunir tous les acteurs qui imaginent une société ne portant une croissance forte mais  un mieux vivre avec peut-être un peu moins de confort matériel mais avec plus de confort humain et plus d’espoir pour nos enfants et leurs enfants. La société de consommation a porté son idéal au sommet des possibles durant les trente glorieuses mais nous sommes aujourd’hui trompés par la toute-puissance de l’argent.

Il nous faut mettre sur le devant de la scène d’autres valeurs qui puissent nous unir et non nous désunir, qui puissent nous faire ressentir que nous sommes profondément humains et respectueux de notre planète grâce à laquelle nous sommes en vie.