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L’Europe civile s’unit pour défendre la gestion citoyenne de l’eau

20.12.2011


Venus d’Italie, d’Espagne, de Belgique, de Grèce et d’ailleurs, chacun de ces acteurs lutte à sa manière pour défendre la valeur de ce bien commun qu’est l’eau. Forts de leurs expériences respectives au niveau local ou national, ils ont tous répondu présents à l’appel venu d’Italie, un appel d’espérance dans le but d'unir nos forces pour créer le premier Réseau Européen pour l’Eau.

Pourquoi en Italie ? Pourquoi à Naples ?
img_0101web.jpgVoilà déjà plus de six mois que la défense citoyenne de l’eau comme bien commun a connu une première victoire de taille en Europe : en Italie précisément, les 12 et 13 juin 2011. Si l’affaire a été peu médiatisée en France, elle n’en a pas été moins importante, puisqu’un grand débat national, public et citoyen a été mené en Italie sur la gestion de l’eau. A l’issue de ce débat, les Italiens se sont prononcés par voie référendaire pour la gestion publique et citoyenne de cette ressource. Si la crise, qui frappe durement l’Italie, retarde l’application concrète de ce référendum, Naples fait figure d’exception, voilà pourquoi la création du Réseau Européen pour l’Eau ne pouvait décidemment pas avoir lieu ailleurs !

Pourquoi maintenant ?
En matière d’eau, la directive-cadre européenne du 23 octobre 2000 influe fortement sur les politiques nationales, renforçant chaque jour davantage le pouvoir des grands marchands privés de l’eau. Dans moins d’un an, la Commission européenne présentera les nouvelles orientations de la future directive cadre-européenne sur l’eau pour les prochaines années à venir. Pour servir de contrepoids au puissant lobbying de Veolia notamment – très actif à Bruxelles –, il est temps que la société civile européenne luttant pour la reconnaissance de la valeur non marchande de l’eau s’unisse.
Une journée et demie de conférences, riche en échanges et en idées, a donc donné naissance au Réseau Européen pour l’Eau, par le biais de la Charte de Naples, rédigée à cette occasion. Le groupe de travail constitué s’attèle déjà à travailler les actions concrètes qui ont été proposées. Par ailleurs, un site internet sera bientôt créé.

Pour quoi faire ?
Encourager toutes les initiatives à l’échelle européenne qui tendraient à mobiliser le peuple européen en faveur de la gestion publique et participative de l’eau, tel est le projet ambitieux du nouveau Réseau Européen pour l’Eau. Concrètement, le Traité de Lisbonne, dernier traité communautaire entré en vigueur en 2009, nous donne la possibilité, à nous citoyens européens, d’influer directement sur un texte législatif européen, en récoltant 1 million de signatures dans au minimum 7 Etats membres : c’est l’Initiative Citoyenne Européenne (ICE), outil précieux qui nous permettra d’inciter le peuple européen à s’emparer de cet enjeu essentiel qu’est l’eau, pour une Europe des Citoyens.

A Naples, la séance introductive à la conférence s’est conclue par un hommage unanime à Danielle Mitterrand. En participant à la présentation officielle du Réseau Européen pour l’Eau au Forum Alternatif Mondial de l’Eau de Marseille, en mars 2012, France Libertés ne doute pas de poursuivre la défense des valeurs de sa fondatrice.